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PASSOIRE THERMIQUE : VAUT-IL MIEUX VENDRE OU RENOVER ?

Publié le 17/10/2022

En 2021, le nombre de passoires thermiques mises en vente a augmenté de 8 % dans les appartements et de 7,4 % dans les maisons unifamiliales. Cette tendance s'explique en partie par les nouvelles réglementations de la loi climat et résilience. La loi climat et résilience, qui oblige les propriétaires de logements mal isolés à entamer des travaux de rénovation afin de pouvoir louer leur logement, semble en effrayer plus d'un. Une étude de Meilleurs Agents et Se Loger, publiée jeudi 7 avril, a constaté que la présence d'écrans thermiques sur le marché, c'est-à-dire de biens avec une étiquette énergétique F ou G sur le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) a augmenté depuis 2021. Les annonces de logements énergivores ont ainsi augmenté de 8% en 2021 contre 3,5% pour les logements mieux notés. Pour le logement, la publicité a augmenté de 7,4%, tandis que les tendances de vente des logements bénéficiant d'un meilleur DPE sont en baisse (-10,4%). Les nouvelles règlementations de la loi Climat et Résilience adopté juillet 2021explique clairement la dynamique. A partir de 2025, les propriétaires de logements classés G (la note la plus basse) au DPE ne pourront plus louer leur logement à moins d'engager des rénovations énergétiques pour améliorer leur note. Les propriétés de classe F seront soumises à la même réglementation en 2028 et les propriétés marquées E. en 2034.

En fait, les coûts des rénovations énergétiques ne peuvent être ignorés. « Pour une rénovation globale, c'est-à-dire passer du label F-G au C-D, il faut compter entre 40 000 et 80 000 € pour une maison et environ 20 000 € pour un appartement », rapporte Gautier Villar, directeur des activités énergie et rénovation solaire. Malgré l'existence de diverses subventions telles que MaPrimeRenov et CEE Prime, le montant restant versé peut être conséquent.

Le manque de fonds est la raison pour laquelle certains propriétaires vendent leurs propriétés. Cependant, sachez que les écrans thermiques peuvent perdre jusqu'à 17% de valeur, comme le note une étude de Meilleurs Agents et Se Loger. Concrètement, les prix de vente des biens énergivores baissent en moyenne de 6,7 % par rapport aux mêmes appartements mieux notés (âge, m², etc.). Les maisons sont particulièrement touchées par ce phénomène puisque leur valeur peut chuter jusqu'à 17 %. Un logement classé F ou G par le DPE se vend en moyenne 13% moins cher qu'un même logement A ou B. Une différence qui s'explique en effet par les coûts de rénovation plus élevés de ces biens. Ainsi, les futurs acquéreurs auront plus de marge de manœuvre pour trouver un logement au meilleur prix. Alors, quelle est la meilleure option pour limiter les dégâts ? Selon Gauthier-Vilard, « Si les coûts de construction sont trop élevés, autant vendre le bien. Sinon, obtenir au moins un label D. » Il est souhaitable de rénover le bien pour l'acquérir. « A terme, selon les logements et le montant des subventions, ces travaux sont souvent amortis deux à dix ans après la rénovation. Mais il faut pouvoir commencer les travaux de rénovation. « Certains propriétaires d'écrans thermiques font face à des impossibilités techniques et sont bloqués. Par exemple, dans une copropriété ou un logement avec chauffage collectif dans l'immeuble, ils ne peuvent pas faire certaines tâches », a expliqué Gautier Villard, soulignant que les dérogations devaient être appliquées immédiatement. Selon le ministère des Transitions écologiques, 4,8 millions de logements sont considérés comme des écrans thermiques, soit près de 17 % du parc immobilier français.

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